Le Pérou, connu pour ses sites archéologiques emblématiques comme le Machu Picchu, ses montagnes andines, et sa forêt amazonienne, attire de nombreux pilotes de drones souhaitant immortaliser la beauté du pays. Cependant, les vols de drones au Pérou sont régulés par la Dirección General de Aeronáutica Civil (DGAC), qui impose des règles strictes pour garantir la sécurité aérienne et le respect de la vie privée. Il est crucial pour les pilotes, qu’ils soient amateurs ou professionnels, de bien se renseigner avant de voler.

1. Enregistrement et catégories de drones

Les drones au Pérou sont classés selon leur poids et leur usage (récréatif ou professionnel), et des règles d’enregistrement s'appliquent en conséquence :

• Drones de moins de 2 kg (usage récréatif) : Aucune obligation d’enregistrement pour les petits drones à usage personnel, mais il est recommandé de respecter les zones de vol autorisées.
• Drones de 2 à 25 kg : Ces drones doivent être enregistrés auprès de la DGAC. Les pilotes doivent obtenir une autorisation pour les vols commerciaux ou en zone urbaine.
• Drones de plus de 25 kg : Ils sont réservés à un usage professionnel et nécessitent une autorisation spéciale. Ces drones doivent respecter des conditions de sécurité strictes.

2. Exigences pour le pilote

La DGAC impose plusieurs exigences aux pilotes, en particulier pour les utilisateurs professionnels :

• Âge minimum : Les pilotes de drones doivent être âgés d’au moins 18 ans.
• Licence de pilote : Les pilotes utilisant des drones pour des activités commerciales ou professionnelles doivent obtenir une licence de la DGAC après avoir suivi une formation certifiée. Cela est nécessaire pour assurer que les pilotes connaissent bien les règles de sécurité et de vol en vigueur.

3. Zones interdites et restrictions de vol

Certaines zones sont interdites aux drones au Pérou, en particulier celles où la sécurité nationale ou la préservation du patrimoine est en jeu :

• Sites archéologiques : Les drones sont strictement interdits sur les sites historiques et archéologiques, notamment le Machu Picchu, sauf autorisation spéciale délivrée par les autorités culturelles et la DGAC.
• Proximité des aéroports : Les drones ne doivent pas être utilisés à moins de 5 km des aéroports ou des zones de trafic aérien pour des raisons de sécurité.
• Altitude de vol : L’altitude maximale autorisée est de 120 mètres (400 pieds) pour les vols de loisirs. Les opérateurs professionnels peuvent demander des dérogations si nécessaire.
• Zones protégées et réserves naturelles : Le survol des réserves naturelles et des parcs nationaux est restreint et requiert une autorisation préalable. Ces règles visent à protéger la biodiversité et les écosystèmes sensibles.

4. Vols en zones urbaines et touristiques

Pour les vols dans les zones urbaines et les sites touristiques, des règles strictes s'appliquent. Toute capture d’images doit respecter la vie privée des résidents et des visiteurs, et les drones doivent maintenir une distance de sécurité vis-à-vis des bâtiments et des groupes de personnes. Les autorisations spécifiques doivent être demandées pour les vols dans les zones urbaines densément peuplées.

5. Respect de la vie privée

La loi péruvienne impose un respect strict de la vie privée. Les drones ne doivent pas être utilisés pour filmer ou photographier des personnes sans leur consentement. Cette règle s'applique particulièrement dans les zones résidentielles et les lieux publics où les attentes en matière de vie privée sont élevées.

6. Sanctions en cas d’infraction

Le non-respect des réglementations sur les drones au Pérou peut entraîner des sanctions, telles que des amendes, la confiscation de l'appareil, et même des poursuites judiciaires pour les infractions graves. Les autorités péruviennes prennent les violations au sérieux, en particulier celles qui concernent les sites protégés et le respect de la vie privée.

Pour éviter tout problème, les pilotes de drones au Pérou sont encouragés à bien se renseigner sur les règles en vigueur avant leur vol, notamment en consultant les réglementations publiées par la DGAC et en obtenant les autorisations nécessaires pour les zones protégées ou les sites touristiques sensibles.

Source : DGAC (traduction française)